INDICATEURS SOCIO-ÉCONOMIQUES DE BASE
CATÉGORIE DE REVENUS : REVENU MOYEN INFÉRIEUR
MONNAIE LOCALE : KUANZA (AOA)
POPULATION ET GÉOGRAPHIE
- Superficie : 1 246 700 km2 (2018)
- Population : 32,866 millions d'habitants (2020), soit une augmentation de 3,3 % par an (2015-2020)
- Densité : 26 habitants / km2
- Population urbaine : 66,8 % de la population nationale (2020)
- Taux de croissance de la population urbaine : 4,2 % (2020 vs 2019)
- Capitale : Luanda (5,1% de la population nationale, 2020)
DONNÉES ÉCONOMIQUES
- PIB : 211,8 milliards (dollars internationaux PPA courants), soit 6 445 dollars par habitant (2020)
- Croissance du PIB réel : -5,4 % (2020 vs 2019)
- Taux de chômage : 8.5% (2021)
- Investissements directs étrangers, entrées nettes (IDE): -1 866 (BoP, millions d'USD courants, 2020)
- Formation brute de capital fixe (FBCF) : 16,8 % du PIB (2020)
- IDH: 0,581 (moyen), rang 148 (2019)
PRINCIPALES CARACTÉRISTIQUES DU CADRE DE GOUVERNANCE PLURI-NIVEAUX
Selon sa Constitution adoptée en 2010 et révisée pour la dernière fois en 2021, l'Angola est une république et un État unitaire doté d'un système présidentiel. Le gouvernement angolais est formé de trois branches distinctes, à savoir le législatif, l'exécutif et le judiciaire. Le président, "la personne qui dirige la liste nationale du parti politique ou de la coalition de partis politiques qui a reçu le plus de voix lors des élections générales" (article 109), est le chef de l'État et du pouvoir exécutif, et le commandant en chef des forces armées angolaises. Ces trois rôles confèrent au président angolais un large éventail de pouvoirs politiques, y compris la responsabilité de nommer et la possibilité de révoquer tous les ministres, les gouverneurs provinciaux, ainsi que tous les juges du système judiciaire. Sur le plan législatif, l'Assemblée nationale angolaise est un parlement monocaméral dont les membres sont élus au "suffrage universel périodique par les citoyens nationaux âgés de plus de dix-huit ans".
La Constitution de la République d'Angola (CRA) stipule que "l'administration publique doit être structurée selon les principes de la simplification administrative" (article 199). La décentralisation administrative est devenue un sujet important au sein de la société civile angolaise. La CRA stipule que l'Angola doit "respecter les principes de l'autonomie des organes locaux du pouvoir, de la déconcentration et de la décentralisation administratives" (article 8).
Au niveau local, composé des provinces et des municipalités, le gouvernement est structuré selon le principe de la déconcentration politique et administrative, et de la simplification des processus administratifs. (CRA, Art. 213 ; Loi Nº. 15/16 du 12 septembre 2016 ; décret présidentiel Nº. 202/19 du 25 juin 2019). La CRA reconnaît le "droit et la capacité effective des autorités locales de gérer et d'édicter des règlements pour les affaires publiques locales" (article 214). Elle reconnaît également les autorités traditionnelles et d'autres formes spécifiques de participation citoyenne (article 213), mais les lois régissant ces principes n'ont pas encore été publiées.
En mai 2018, le Conseil des ministres angolais a approuvé un paquet législatif comprenant des projets de loi organique sur l'organisation et le fonctionnement des autorités locales (Autarquias Locais), les élections locales, les finances locales et le transfert, les attributions et les compétences aux autorités locales, qui vise à approfondir la décentralisation et l'autonomie des gouvernements infranationaux. Outre l'approbation de ces six projets de loi, le Conseil a également chargé le ministère de l'Administration territoriale et de la Réforme de l'État de mener une consultation publique concernant la législation. En octobre 2019, le Parlement angolais a adopté la loi (loi n° 27/19), qui établit les principes et les règles d'organisation des autorités locales autonomes (autarquias locais).
La CRA définit les autarquias locais comme des organes territoriaux corporatifs élus représentant les populations locales respectives. Alors que les administrateurs municipaux actuels sont nommés par le gouverneur de leur province, les présidents des autarquias locais seront librement élus par la population locale.
Bien qu'elles soient prévues pour 2020, les élections locales visant à désigner les premiers représentants des autarquias locais, y compris le président, n'ont pas encore été organisées. Sur la base du cadre juridique actuel, en Angola, les gouvernements subnationaux n'ont aucun pouvoir législatif, ce qui les rend totalement dépendants de l'Assemblée nationale pour toutes les politiques et tous les programmes. Les administrations municipales dépendent encore fortement, sur le plan financier, du Trésor national et des délégations provinciales du ministère des finances.
ORGANISATION TERRITORIALE |
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Niveau municipal [1] | NIVEAU INTERMÉDIAIRE | NIVEAU RÉGIONAL | NOMBRE TOTAL DE SNG (2021) | |
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164 municipalités (municípios) |
18 provinces (províncias) |
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Taille moyenne des communes: 200 404 habitants |
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164 | 18 | 182 |
[1] Nom et nombre d'entités infra-municipales :
518 communes
44 districts urbains
DESCRIPTION GÉNÉRALE : L'Angola est "organisé territorialement en provinces et, par la suite, en municipalités". Les municipalités sont subdivisées en communes rurales (comunas) et en districts urbains dans les villes. L'Angola a également des niveaux administratifs sous-municipaux, y compris les villages et les quartiers (bairros), dont la définition relève de la responsabilité du pouvoir exécutif ou du ministre de l'Administration territoriale, lorsqu'elle est déléguée par le président (loi 15/16 du 12 septembre 2016).
L'Angola est divisé en 18 provinces et 164 municipalités, ces dernières comprenant 518 communes et 44 districts urbains. La loi 18/16 du 17 octobre 2016 a modifié la division politique et administrative de la province de Luanda, la capitale de l'Angola, en étendant la superficie de la province et en modifiant le statut de certaines localités.
NIVEAU RÉGIONAL/PROVINCIAL : Les gouverneurs de province sont actuellement nommés par le président de la République, devant lequel ils sont politiquement et institutionnellement responsables. Ils sont responsables de la nomination et de la décharge des administrateurs municipaux et des administrateurs municipaux adjoints (décret présidentiel 202/19). Tous les gouverneurs provinciaux sont donc affiliés au parti politique actuellement au pouvoir.
En 2021, le président angolais a ouvert une consultation publique (décret présidentiel 104/21) sur la modification de la division politico-administrative de cinq provinces, à savoir Cuando Cubango, Lunda Norte, Moxico, Malanje et Uíge. Les trois premières provinces sont géographiquement étendues mais peu peuplées. En raison de l'attribution de 5 sièges parlementaires par province, la nouvelle proposition déplacera encore davantage le poids politique des électeurs individuels vers les régions plus éloignées du pays et loin des zones urbanisées à forte densité. La consultation des citoyens a porté sur la définition du nombre de nouvelles provinces résultant de la modification de la division politico-administrative des municipalités, sur l'établissement de points de repère frontaliers entre les provinces, sur la dénomination des provinces, ainsi que sur la définition des capitales provinciales. À ce jour, les résultats n'ont pas encore été publiés.
NIVEAU MUNICIPAL : Au niveau municipal, l'administrateur municipal est le représentant du gouvernement central et est nommé par le gouverneur de la province. Les fonctionnaires de l'administration publique sont soit nommés politiquement, soit recrutés par le biais d'une candidature officielle. En 2020, l'École nationale d'administration et de politique publique (ENAPP) a été créée en tant qu'entité unique de recrutement du personnel de l'administration centrale de l'État. L'ENAPP gérera la conduite des appels d'offres publics pour l'admission des employés de l'administration publique. Le gouvernement entend assurer la dépolitisation des nominations et introduire l'objectivité et l'impartialité dans la passation des marchés publics de fonctionnaires (décret présidentiel N 207/20).
La mise en œuvre des autarquias locais n'affectera pas seulement la façon dont les organes du gouvernement local sont formés, mais aussi leur fonctionnement. En effet, les principaux administrateurs des autarquias locais, y compris les membres de l'assemblée du conseil, de la chambre et du président, ne seront plus nommés politiquement par des membres du gouvernement central, mais élus localement par la population.
Responsabilités des collectivités territoriales
Les récentes politiques de décentralisation visent à transférer les responsabilités du niveau central et provincial au niveau municipal. Comme le notent l'organisation non gouvernementale ADRA - Acção Para o Desenvolvimento Rural e Ambiente (Action pour le développement rural et l'environnement) et l'UNICEF, "les retards dans la mise en œuvre peuvent être attribués à la réticence de certains niveaux supérieurs de gouvernement à renoncer à leur autorité ainsi qu'à l'existence de certains chevauchements et doubles emplois inutiles de responsabilités qui entraînent des retards et des dépenses inutiles".
Selon le décret présidentiel 20/18 du 29 janvier 2018, les gouverneurs de province sont responsables de la planification et de la gestion de l'éducation et de l'enseignement, des soins de santé, de l'énergie, des transports et des voies de communication, de l'aménagement du territoire et de l'urbanisme, de la construction, de la conservation et de l'entretien des routes, de l'environnement, de l'eau et de l'assainissement de base, de la promotion du développement intégré, du patrimoine, de la science, de la culture et du tourisme, de l'action sociale, des loisirs et des sports.
Le nouveau cadre juridique des autarquias locais attribue 15 tâches et compétences principales aux gouvernements municipaux, dans les domaines de l'énergie, des transports et des communications, de l'éducation, de la santé et de la protection civile.
Principales compétences par fonctions et sous-fonctions |
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FONCTIONS ET SOUS-FONCTIONS | Niveau régional/provincial | Niveau municipal |
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1. Services publics généraux (administration) | Bâtiments et installations publics ; Supervision des instituts publics et des entreprises importantes | Bâtiments et installations publics |
2. Sécurité et ordre public | Soutien au gouvernement central pour assurer la sécurité publique | Police municipale ; Protection civile |
3. Affaires économiques / transports | Promotion et orientation du développement socio-économique | Promotion du développement économique ; Énergie |
4. Protection de l'environnement | Une certaine protection de l'environnement | Protection de l'environnement ; assainissement |
5. Logement et équipements collectifs | Planification provinciale | Planification municipale et urbaine ; fourniture de logements |
6. Santé | Soins de santé primaires (centres médicaux) | |
7. Loisirs, culture et religion | Installations sportives ; Installations culturelles et scientifiques | |
8. L'éducation | Écoles primaires | Écoles primaires et secondaires |
9. Protection sociale | Soutien social | Promotion du développement social |
Finances infranationales
Champ des données fiscales: municipalités | Ministère des finances | Disponibilité des données fiscales : Faible |
Qualité/fiabilité des données fiscales : Faible |
INTRODUCTION GÉNÉRALE : Trois décrets présidentiels publiés en 2018 définissent le cadre fiscal infranational et la relation avec le gouvernement central : Décret présidentiel 40/18 du 9 février, Décret présidentiel 47/18 du 14 février et Décret présidentiel 89/18 du 9 avril.
L'Angola dispose d'un contrôle très centralisé de toutes les dépenses publiques. Toutefois, la loi 27/19 du 25 septembre 2019, tout en établissant les principes et les règles d'organisation et de fonctionnement des autorités locales, décentralise davantage les responsabilités fiscales et donne aux autorités locales une plus grande autonomie pour percevoir les impôts locaux.
Dépenses infranationales par classification économique |
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2020 | Dollars PPA / habitant | % DU PIB | % des recettes publiques | % du total infranational |
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Dépenses totales | 94 | 1.5% | 3.7% | 100.0% |
Dépenses courantes | - | - | - | - |
Dépenses de personnel | - | - | - | - |
Consommation intermédiaire | - | - | - | - |
Dépenses sociales | - | - | - | - |
Subventions et transferts courants | - | - | - | - |
Charges financières | - | - | - | - |
Autres | - | - | - | - |
Dépenses en capital | - | - | - | - |
Transferts en capital | - | - | - | - |
Investissement direct (ou FBCF) | - | - | - | - |
DÉPENSES : en 2020, les dépenses municipales totales s'élevaient à 94 USD PPA/habitant, soit 1,5 % du PIB et 3,7 % des dépenses publiques totales.
Les dépenses municipales ont légèrement augmenté ces dernières années, d'environ 15 % entre 2017 et 2020, et devraient augmenter en moyenne de 10 % en termes nominaux en 2021 par rapport à 2020, selon les estimations budgétaires actuelles. Néanmoins, elles restent stables en pourcentage du PIB, et sont même en baisse en pourcentage des dépenses publiques totales.
INVESTISSEMENT DIRECT : Les administrations municipales acquièrent progressivement plus de responsabilités dans la supervision des projets et programmes d'investissement locaux, ainsi que dans l'élaboration de programmes locaux spécifiques. En 2019, le gouvernement a approuvé le Plan intégré d'intervention dans les municipalités (PIIM) visant à financer les actions d'investissement public (PIP), les dépenses d'appui au développement (DAD) et les activités de base (Act). Le PIIM permet aux 164 municipalités de mettre en œuvre divers programmes sociaux et d'infrastructure afin de freiner l'exode rural et de promouvoir une croissance économique, sociale et régionale plus inclusive. En 2020, 60 735 millions KZ (381 millions USD PPA ou 11,6 USD PPA/habitant) ont été mobilisés par le PIIM pour financer des projets de développement local.
Dépenses infranationales par fonctions de gouvernement
ⓘ Pas de données détaillées disponibles pour ce pays
Le budget général de l'État angolais répartit les dépenses du pays en quatre groupes différents, à savoir : les dépenses par nature économique (catégorie), les dépenses par fonction économique, les dépenses par lieu et les dépenses par programme. Environ 16 % du budget général de l'État est alloué aux territoires. Bien que la répartition des dépenses infranationales par catégories fonctionnelles ne soit pas disponible, certaines informations sont disponibles concernant leur distribution géographique : en 2020, la majeure partie des dépenses territoriales était centrée sur la province de Luanda (23,1 % des dépenses territoriales), suivie par Bié (14,5 %), Cuanza Norte (9,1 %), Malange (6,5 %), Cabinda (6,0 %) et Benguela (5,9 %). La province de Cunene a reçu l'allocation budgétaire la plus faible pour l'année 2020 (1,7 %), suivie de Lunda Sul (1,8 %) et de Cuando Cubango (1,9 %).
Recettes infranationales par catégorie
ⓘ Pas de données détaillées disponibles pour ce pays
DESCRIPTION GÉNÉRALE : Le cadre de financement de l'Angola est géré par le ministère des Finances, dont la mission est de proposer, de conduire, d'exécuter et d'évaluer la politique des finances publiques, ainsi que de mettre en œuvre les politiques d'investissement public. Par l'intermédiaire de l'Administration générale des impôts (AGT), le gouvernement central perçoit des recettes pour l'État et garantit le contrôle douanier. Une partie des impôts collectés par l'AGT est partagée entre les gouvernements municipaux et le gouvernement central.
Les gouvernements infranationaux ne disposent que d'une autonomie limitée en matière de financement local, malgré les mesures récentes visant à déléguer l'autorité financière aux gouvernements locaux.
RECETTES FISCALES : Les recettes des collectivités territoriales proviennent à la fois des recettes fiscales partagées (impôt sur le revenu des personnes physiques, impôt sur les sociétés du groupe B, impôt foncier, etc.) et des redevances municipales de diverses natures (redevance pour l'utilisation des biens publics, raccordement au réseau d'égouts, frais d'inhumation, frais d'évaluation pour chaque projet de construction de quelque nature que ce soit, etc.)
Selon le décret présidentiel 40/18, 70 % de l'impôt sur le revenu des personnes physiques, 70 % de l'impôt sur le revenu des salariés, 50 % de l'impôt sur les sociétés, 70 % de l'impôt foncier urbain et 100 % de l'impôt sur les ventes (à l'exception de l'impôt sur les ventes perçu sur les importations) reviennent aux administrations municipales.
Depuis 2018, les gouvernements locaux se sont vus accorder de nouveaux pouvoirs pour administrer et percevoir des taxes et des redevances sur plusieurs services fournis par les administrations locales, améliorant ainsi leurs revenus. Le ministère des Finances a créé le "Portal do Munícipe" afin de faciliter la collecte numérique de ces taxes et redevances et de garantir le retour des recettes perçues sur les services publics fournis par les administrations locales aux administrations locales elles-mêmes.
Le nouveau code de l'impôt foncier de 2020 (loi 20/20 du 9 juillet) prévoit la perception d'impôts sur les bâtiments urbains et ruraux et sur d'autres formes de biens immobiliers. Les autorités locales sont censées coopérer à l'évaluation de la valeur de tous les bâtiments situés dans leur juridiction et envoyer les informations à l'administration fiscale. Les impôts fonciers sont prélevés à la fois sur la valeur et les revenus des bâtiments, ainsi que sur les transferts de ces propriétés. En ce qui concerne l'impôt foncier récurrent sur la valeur des bâtiments, un taux d'imposition de 0,1 % est appliqué pour les biens d'une valeur inférieure ou égale à KZ 5 000 000 (~USD 30 000 PPP) ; lorsque la valeur du bien est supérieure à KZ 6 000 000 (~USD 38 000 PPP), le taux d'imposition est de 0,5 %. Pour les taxes sur les terrains réservés à la construction, un taux de 0,6 % est appliqué ; un taux de 25 % est appliqué aux bâtiments loués ; et un taux de 2 % est appliqué au transfert de biens immobiliers. Les gouvernements infranationaux n'ont pas de pouvoir législatif, de sorte que le taux d'imposition est fixé au niveau du gouvernement central.
DOTATIONS ET SUBVENTIONS : Le décret présidentiel 40/18, publié en 2018, détermine qu'un pourcentage des recettes locales est canalisé vers un fonds de soutien municipal, dont la mission est de redistribuer les recettes afin de réduire les asymétries municipales. Le pourcentage de la contribution municipale au fonds est défini annuellement par le ministère des finances et le ministère de l'administration territoriale et de la réforme de l'État.
Une innovation importante en 2019 a été la publication de la législation nationale (décret présidentiel 234/19 du 22 juillet) sur le budget participatif (PB), allouant la valeur annuelle de KZ 25 000 000 (~USD 157 000 PPP) à chaque municipalité pour mettre en œuvre le budget participatif dans leur juridiction.
En Angola, le budget participatif est divisé en budget des citoyens et en budget participatif de l'administration municipale. D'une part, le budget des citoyens est le montant que le chef du pouvoir exécutif affecte au budget de l'administration municipale par le biais du budget général annuel de l'État. Le budget des citoyens comprend les phases suivantes : présentation, analyse et approbation des propositions. Cet argent sert à financer des projets librement choisis par les citoyens locaux. D'autre part, le budget participatif de l'administration municipale est le budget dont le processus d'élaboration et d'approbation est développé avec la participation des citoyens. Ce type de budget comprend trois phases différentes facilitées par les administrations municipales et impliquant les citoyens locaux. Ces phases sont : a) l'étude des priorités ; b) la préparation des propositions ; et c) l'approbation finale des propositions. Le pays a commencé à mettre en œuvre le PB en 2021 et 2022. Ces ressources sont principalement utilisées pour financer des investissements.
AUTRES RECETTES : Selon le décret présidentiel 40/18, les sources de revenus supplémentaires pour les gouvernements subnationaux en Angola peuvent inclure les droits suivants : droits de publicité, de marchés, de magasins, de foires ; droits de licences pour les activités sur les terres rurales, agricoles ou forestières, enregistrement et licence pour les animaux domestiques et autres animaux, hygiène publique, ainsi que les droits sur les activités liées à la circulation telles que le stationnement et le permis de conduire.
Règles budgétaires et dette infranationale
ⓘ Pas de données détaillées disponibles pour ce pays
REGLES FISCALES : En Angola, seuls l'Assemblée nationale et, dans de nombreux cas, le président ont le pouvoir de promulguer des lois visant à modifier les règles fiscales. Les gouvernements infranationaux sont régis par les mêmes règles budgétaires et comptables que le gouvernement central. Les budgets des gouvernements infranationaux sont alloués par le biais du budget national, qui comprend généralement une section décrivant le budget alloué aux gouvernements provinciaux et aux projets locaux par les différents ministères.
Le nouveau régime financier local du Portal do Municipe est destiné à remplacer le compte unique du Trésor à l'avenir, en donnant aux municipalités plus d'autorité sur le système financier local.
DETTE : Actuellement, le ministère des finances supervise tous les contrats d'emprunt, qu'ils soient internationaux ou nationaux, et gère la dette nationale. Les gouvernements infranationaux ne sont pas autorisés à contracter des dettes. À l'avenir, les autarquias locales élues devraient bénéficier d'une plus grande autonomie financière et être en mesure d'émettre des instruments de dette tels que des obligations municipales, sous réserve de l'approbation de l'autorité exécutive centrale.
Impact de la crise du COVID-19 sur l'organisation et les finances des collectivités territoriales
GESTION DE LA CRISE A L'ÉCHELLE TERRITORIALE : Suite à la confirmation des premiers cas positifs de COVID-19, le 21 mars 2020, le président a créé la Commission multisectorielle pour la prévention et la lutte contre le COVID-19 afin de gérer et de coordonner les activités des différents organes et services de l'État autour de l'endiguement de la pandémie de COVID-19. La Commission est coordonnée par les ministres d'État et chef de la sécurité et de l'espace social, ainsi que par dix autres ministres, dont le ministre de la santé et le ministre de l'administration territoriale.
En 2020, plus de huit décrets présidentiels ont été publiés pour gérer la crise. Le 25 mars 2020, le président a déclaré l'état d'urgence national pour 15 jours, une mesure qui a été révisée, prolongée et finalement supprimée au fil du temps. Le 26 mars 2020, le décret présidentiel 82/20 a été adopté pour définir les mesures exceptionnelles et temporaires visant à prévenir et à contrôler la propagation de la pandémie à l'échelle nationale. Le décret a imposé certaines restrictions à la liberté de mouvement des personnes, interdisant temporairement le mouvement et la permanence des personnes sur les voies publiques, à l'exception des mouvements nécessaires et urgents. Le décret a également établi une quarantaine sanitaire nationale et provinciale interdisant l'entrée et la sortie du pays par tous les moyens, à l'exception de l'entrée et de la sortie des biens et services essentiels, de l'aide humanitaire et de l'entrée et de la sortie des patients en cas d'extrême nécessité et d'urgence. La quarantaine provinciale interdit la circulation interprovinciale. Pour garantir le respect de la loi par la population, le recours aux organes de défense et de sécurité a été autorisé, y compris les forces de l'armée et de la police nationales. Le ministère de la santé a été chargé de créer les conditions nécessaires à la réquisition civile de nouveaux médecins et infirmiers et à leur incorporation ultérieure pour contribuer à la gestion de la crise.
Contrairement aux pays fédéraux africains tels que le Nigeria, la gestion de la crise du COVID-19 en Angola était fortement centralisée autour de la Commission multisectorielle, ce qui rendait toutes les provinces dépendantes des ordres de Luanda. Les gouvernements infranationaux étaient tenus de contribuer à l'application non seulement de la quarantaine provinciale, mais aussi de la quarantaine nationale, en particulier dans les provinces frontalières.
MESURES D'URGENCE MISES EN ŒUVRE POUR FAIRE FACE À LA CRISE AU NIVEAU INFRANATIONAL : Le décret présidentiel 98/20 du 9 avril a approuvé les "mesures immédiates pour atténuer les effets économiques et financiers négatifs" causés par la pandémie. Diverses mesures ont été prises pour soutenir les entreprises, notamment la prolongation jusqu'au 29 mai 2020 du délai pour le règlement définitif des obligations déclaratives en matière d'impôt industriel pour certaines entreprises. En outre, le Fonds de soutien au développement agraire (FADA), la Banque de développement de l'Angola (BDA) et le Fonds actif de capital-risque (FACRA) ont reçu l'ordre de mettre à disposition des lignes de crédit pour financer diverses activités, y compris les exploitations agricoles familiales, les achats auprès des opérateurs commerciaux et la distribution d'une gamme de produits agricoles nationaux, financer les achats des coopératives familiales et des petits et moyens entrepreneurs agricoles.
D'autre part, des mesures d'aide aux ménages et au secteur informel de l'économie ont été prises. Le ministère de l'action sociale, de la famille et de la promotion de la femme a débloqué des ressources d'un montant total de 315 millions KZ (~ 2 millions USD PPA) pour lancer la première phase du programme de transferts sociaux en espèces en mai 2020 en faveur de 1,6 million de familles vulnérables. Les gouvernements provinciaux ont développé des campagnes de distribution de biens de base pour garantir la sécurité alimentaire des familles les plus vulnérables. Les compagnies de distribution d'eau et d'électricité se sont vu interdire de couper l'approvisionnement en eau et en énergie aux clients ayant des difficultés à payer leurs factures à partir d'avril 2020.
L'UNICEF Angola a joué un rôle important dans la mise en œuvre des mesures d'urgence. Il a élaboré et mis en œuvre un plan d'intervention aligné sur le plan stratégique mondial d'intervention humanitaire de l'OMS pour 2020, sur les plans de préparation et d'intervention des pays et sur l'appel COVID-19 de l'UNICEF pour l'action humanitaire en faveur des enfants pour 2020. L'organisation a ciblé plus de 700 000 personnes, en se concentrant sur la coordination, la communication sur les risques et l'engagement communautaire, la prévention et le contrôle des infections, la continuité des soins de santé et de nutrition, l'accès continu aux services (éducation et protection de l'enfance) et la politique sociale (transfert d'argent et orientation vers les services sociaux).
IMPACTS DE LA CRISE SUR LES FINANCES INFRANATIONALES : En 2020, le gouvernement angolais a reconnu que l'effet de la pandémie de COVID-19 était ressenti dans toutes les sphères de la société angolaise, de l'État aux familles. La chute des prix internationaux du pétrole due à la crise du COVID-19 a eu un impact négatif sur l'économie du pays, car le pétrole et ses dérivés représentent encore plus de 60 % des recettes fiscales du pays et plus de 90 % de ses exportations. Les effets économiques sur la macroéconomie angolaise ont également contraint le gouvernement central à revoir et à ajuster le budget général de l'État pour 2020, le financement public et les dépenses à la nouvelle réalité économique, ce qui a eu des répercussions sur le financement infranational.
PLANS DE STIMULUS ÉCONOMIQUE ET SOCIAL : En mai 2020, l'Angola a lancé "KWENDA", également connu sous le nom de "Programme de renforcement de la protection sociale - transferts monétaires sociaux", pour distribuer 420 millions USD (courants) à un total de 1,6 million de familles en situation de vulnérabilité dans les 164 municipalités de l'Angola, grâce à l'attribution d'un revenu mensuel de 8 500 KZ. Le programme est coordonné par le ministère de l'Action sociale, de la Famille et de la Promotion de la femme et exécuté par le Fonds d'aide sociale (FAS), qui doit mettre en œuvre l'initiative sur trois ans en quatre phases distinctes : Transferts sociaux monétaires ; Inclusion productive ; Municipalisation de l'action sociale et enfin, renforcement du Registre social unique.
Sur un budget de 420 millions de dollars, 320 millions sont fournis par la Banque mondiale et le reste provient du Trésor public angolais. En janvier 2022, environ 23 millions de dollars ont été alloués aux ménages ; 314 000 transferts monétaires ont été effectués, dont 59,1% en faveur des femmes ; 17 000 personnes dans les domaines de l'agriculture, de l'élevage, de la pêche, de l'artisanat, de la couture, des motos-taxis et d'autres activités bénéficient actuellement du programme.
Bibliographie
Indicateurs socio-économiques |
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Source | Institution/Auteur |
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Indicateurs de développement dans le monde | Banque mondiale |
Lien : https://data.worldbank.org/indicator/ | |
Perspectives démographiques mondiales | Nations Unies |
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Statistiques démographiques et sociales | Nations Unies |
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Taux de chômage par sexe et par âge | ILOSTAT |
Lien : https://ilostat.ilo.org/data/ | |
Indice de développement humain (IDH) | Programme des Nations unies pour le développement ; Rapports sur le développement humain |
Lien : http://hdr.undp.org/en/content/human-development-index-hdi |
Données fiscales |
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Source | Institution/Auteur |
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Resumo Da Receita Por Natureza Económica ; Resumo Da Despesa Por Função | REPÚBLICA DE ANGOLA MINISTÉRIO DAS FINANÇAS |
Lien : https://www.ucm.minfin.gov.ao/cs/groups/public/documents/document/aw4x/mjcw/~edisp/minfin1270872.pdf Lien : https://www.ucm.minfin.gov.ao/cs/groups/public/documents/document/aw4x/mjcw/~edisp/minfin1270875.pdf |
Autres sources d'information |
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Source | Institution/Auteur | Année |
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Dette extérieure publique de l'Angola en 2020, par pays | Faria, Julia | 2021 |
Lien : https://www.statista.com/statistics/1235697/angola-s-public-external-debt-by-creditor-type/ | ||
Le président angolais approuve un programme de 420 millions de dollars en faveur des familles vulnérables | e-Global | 2020 |
Lien : https://e-global.pt/noticias/lusofonia/angola/presidente-de-angola-aprova-programa-de-420-milhoes-de-dolares-para-familias-vulneraveis/ | ||
Constitution de la République d'Angola | Assemblée nationale | 2010 |
Lien : https://governo.gov.ao/fotos/frontend_1/editor2/constituicao_da_republica_de_angola.pdf | ||
Le projet de loi prévoit 15 ans pour la mise en place des municipalités en Angola | Lusa | 2018 |
Lien : https://www.dn.pt/lusa/proposta-de-lei-preve-15-anos-para-implementacao-de-autarquias-em-toda-angola-9363720.html | ||
Décret présidentiel n° 104/21 du 08 juillet | Assemblée nationale | 2021 |
- | ||
Le Conseil d'administration du FMI achève la sixième revue de l'accord au titre du mécanisme élargi de crédit en faveur de l'Angola et conclut les consultations au titre de l'article IV pour 2021 | Fonds monétaire international | 2021 |
Lien : https://www.imf.org/en/News/Articles/2021/12/22/PR299-Angola | ||
Décret présidentiel n° 98/20 du 9 avril ; décret présidentiel n° 207/20 du 3 août ; | Assemblée nationale | 2020 |
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Loi n° 31/20 du 11 août ; Loi n° 20/20 du 9 juillet | Assemblée nationale | 2020 |
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La commission intersectorielle analyse la mise en œuvre du projet Kwenda | Ministère de l'action sociale, de la famille et de la promotion de la femme | 2022 |
Lien : https://masfamu.gov.ao/ao/noticias/comissao-intersectorial-analisa-implementacao-do-projecto-kwenda/ | ||
Kwenda | Gouvernement de l'Angola | 2020 |
Lien : https://governo.gov.ao/ao/noticias/kwenda/ | ||
Le programme social Kwenda a distribué 23 millions de dollars à 314 000 familles | Lusa/Verangola | 2022 |
Lien : https://www.verangola.net/va/en/012022/Society/29094/Kwenda-social-program-distributed-23-million-dollars-to-314-thousand-families.htm | ||
UNICEF Angola COVID-19 Rapport de situation No. 4, 8 juin -22 juin 2020 | UNICEF | 2020 |
Lien : https://reliefweb.int/report/angola/unicef-angola-covid-19-situation-report-no4-8-june-22-june-2020 | ||
Réunion avec les représentants du MPLA | Ministère des finances | 2020 |
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Rationale Report, 2020 Revised General State Budget, Ministry of Finance (2020). | Assemblée nationale | 2020 |
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